Supposons qu’un livre saint comporte 50% de vérités et 50% d’erreurs. S’il devait coller à la réalité, ce pourcentage aurait sans doute une autre valeur, mais 50 est fort commode pour la comprenette.
Deux lecteurs se présentent. Le premier est religieux, l’autre athée.
Le religieux dit: dans ce livre, tout est juste. Il se trompe à moitié.
L’athée dit: dans ce livre, tout est faux. Il se trompe à moitié. Les 2 lecteurs sont donc à égalité.
Intervient un docte savant. Il sait qu’une partie du livre saint est juste, et pas l’autre. Fort de cette connaissance, il donne des leçons à chacun. Or, quand c’est juste, il dit: c’est faux! Et quand c’est faux, il dit: c’est juste! Plus que le premier ou le deuxième lecteur, le docte religieux se trompe complètement.
En fin de compte et tous comptes faits, tel certains érudits, le savant est le plus ignorant de tous.