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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 18:22

Sont décrits, dans différentes religions: les anges et les démons. Apparemment, l’ange se situe «au-dessus» de l’homme, et l’homme se situe «au-dessus» du démon.

Ces anges et démons ne ressemblent pas forcément à l’imagerie des bandes dessinées. Quoi qu’il en soit, au moyen de la pensée, imaginons une rencontre avec un ange.

– Bonjour monsieur l’ange. Auriez-vous l’amabilité de collaborer à une expérience scientifique?

– Bien entendu! Nous autres, les anges, adorons rendre service.

– Il s’agit d’une simple vérification. Pour cette expérience, vous pouvez faire le strict minimum, rien de plus.

– Aucune raison de se limiter. On fera les choses bien.

– C’est vous qui voyez. Alors voilà. Il s’agirait, pour vous, de faire, mais vraiment à peine: le mal. Un tout petit peu. Une microscopique peccadille.

– J’aurais adoré vous aider, mais là, impossible! Désolé! Je suis physiologiquement incapable de faire le moindre mal. Ce n’est pas inscrit dans ma nature.

Toujours au moyen de la pensée, maintenant, rendons visite à un démon.

– Bonjour monsieur le démon.

– Va te faire f…

– Avant, accepteriez-vous de participer à une expérience scientifique?

– Même pas en cauchemar!

– Attention, cette expérience est perverse.

– Ah! fallait le dire tout de suite. Quand est-ce qu’on commence?

– Pour cette expérience, vous pouvez faire le strict minimum, rien de plus.

– Quand il s’agit de perversité, pas question de se gêner. On mettra le paquet.

– Il suffirait, pour vous, de faire, mais vraiment à peine: le bien. Un tout petit peu. Une infime bonne action.

– B… de m… de p… de c…, ça, c’est pervers! Y a pas plus dégueulasse. Rien que d’y penser, je balise. Heureusement, impossible pour moi de commettre le moindre bien. Ce n’est pas inscrit dans ma nature.

 

A présent, plus besoin de faire un effort d’imagination, puisqu’on passe aux hommes. Certains s’efforcent de faire le bien autour d’eux. D’autres se complaisent à persécuter leur entourage.

A chaque seconde de sa vie, l’homme peut ainsi choisir. C’est sa supériorité sur l’ange, il est imprévisible.

Les hommes sont par conséquent bien plus passionnants, pour Dieu, qu’anges et démons. L’histoire humaine n’est jamais inscrite à l’avance.

La liberté personnelle est sans doute le cadeau le plus précieux accordé à l’homme, mais cette liberté se paie le prix fort.

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 17:29

Dieu est un mot simple qui recouvre nombre d’aspects différents. Alors quand Son nom est prononcé, de quoi s’agit-il, ou de Qui s’agit-il, et à quel niveau se situe-t-on?

Est-ce le «vide» de l’assertion bouddhique «Dieu, c’est le vide»?

Est-ce la volonté créatrice des ésotéristes?

Est-ce la lumière des occultistes?

Est-ce le grand Architecte de l’univers des maçons?

Est-ce le Dieu unique du monothéisme, anthropomorphisé, animé par des pulsions trop humaines?

Est-ce le soleil des monothéismes précurseurs?

Est-ce le côté lumineux de la Force de Star wars?

Est-ce la hiérarchie des forces divines que le monothéisme métaphorise sous les noms: anges, archanges, chérubins, séraphins et démons?

Est-ce la hiérarchie des forces divines que les mythologies de l’antiquité métaphorisaient à l’aide des dieux du ciel et de l’enfer?

Sont-ce les égrégores des alchimistes?

Est-ce une subdivision des forces divines qui s’expriment par divers esprits de la nature chez les animistes?

Sont-ce les archives akashiques dont parlent les Théosophes, empruntées à la philosophie indoue, qui seraient la mémoire intégrale de l’univers, comme conservée sur un «disque dur» prodigieux?

Est-ce le plan kabbalistique découvert au Moyen-Orient?

Est-ce le plan des chakras découvert par les Asiatiques?

Est-ce la révélation d’un prophète engendrant une pratique religieuse, lui-même déifié?

Est-ce l’expérience mystique qui semble participer du divin?

Est-ce l’inspiration d’un grand artiste dont l’œuvre donne une idée du divin?

Est-ce l’émotion esthétique, fusionnelle avec le grand tout, qui invite à communier avec le divin?

Est-ce le rêve exceptionnel qui laisse imaginer le divin?

Est-ce notre inconscient capable d’entrer en communication avec autre chose que le psychisme?

Est-ce la Nature divinisée par les athées?

Est-ce autre chose encore?

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 17:29

Soit il y a quelque chose après la mort, auquel cas ce quelque chose s’applique même à l’athée.

Soit il n’y a rien après la mort, auquel cas ce rien s’applique même au croyant.

Premier cas: l’athée, comme disent les Suisses, sera déçu en bien.

Second cas: le croyant ne sera pas déçu puisqu’il ne le saura jamais.

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 18:12

Supposons qu’un livre saint comporte 50% de vérités et 50% d’erreurs. S’il devait coller à la réalité, ce pourcentage aurait sans doute une autre valeur, mais 50 est fort commode pour la comprenette.

Deux lecteurs se présentent. Le premier est religieux, l’autre athée.

Le religieux dit: dans ce livre, tout est juste. Il se trompe à moitié.

L’athée dit: dans ce livre, tout est faux. Il se trompe à moitié. Les 2 lecteurs sont donc à égalité.

 

Intervient un docte savant. Il sait qu’une partie du livre saint est juste, et pas l’autre. Fort de cette connaissance, il donne des leçons à chacun. Or, quand c’est juste, il dit: c’est faux! Et quand c’est faux, il dit: c’est juste! Plus que le premier ou le deuxième lecteur, le docte religieux se trompe complètement.

En fin de compte et tous comptes faits, tel certains érudits, le savant est le plus ignorant de tous.

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 17:59

L’athéisme est une religion supérieure aux autres pour la bonne raison qu’elle repose sur un fondement miraculeux sans équivalent. Evidemment, pas grâce à son dieu (lequel s’appelle «Quinexistepas»), vu que celui-ci est inopérant.

La supériorité de la religion athée, sur toutes les autres, est ailleurs. Elle réside dans son mystère, Un mystère qui surpasse, et de loin, tous les autres mystères.

A la différence de la réponse habituelle: Dieu, expliquant l’origine du monde, les athées soutiennent: le néant. Or fabriquer un univers viable n’est pas une mince affaire. Les religieux apprennent que même pour Dieu, l’exercice fut exténuant. Six jours d’un labeur intense et le septième, épuisé, selon toute vraisemblance, Il s’allongea sur son clic-clac. Et ça, le néant ne pouvait l’ignorer. On ne le prenait pas au dépourvu. Ce n’était pas gagné d’avance. D’autant qu’il se savait dépourvu de carrure divine. Aussi, devant l’ampleur titanesque de la tâche, il dut s’adresser au dieu Quinexistepas.

– Je n’y arriverai jamais tout seul, il faudrait me donner un coup de main.

– Sûrement pas!

– Et pourquoi donc?

– Parce que je n’existe pas!

Nulle mauvaise volonté ou paresse de sa part, c’était juste un problème de pure logique. Le néant fut bien forcé d’en convenir. Alors il prit son courage à deux mains et… Et… Et…

Comment y parvint-il? Dieu seul le sait, et personne d’autre. C’est ça, l’insondable mystère de l’athéisme. Avec du parfait néant (en petite ou grande quantité, ce n’est pas précisé), on fait quelque chose. Nous sommes tous obligés de le reconnaître, l’univers existe. Avec des preuves irréfutables telles que l’œuf et la poule, même si certains continuent à se poser des questions à leur sujet.

 

Bref, le néant réussit à terminer le boulot. Mais dans quel état? Harassé, fourbu, éreinté, complètement lessivé, vanné, en capilotade, rompu, moulu, vidé, pompé, crevé.

 

Et il n’en fut guère récompensé car les athées sont sacrément ingrats. Alors que le néant fit preuve d’un trésor d’imagination agrémenté de subtilités sans bornes, les oublieux le rangent dans une catégorie où s’illustrent ce gredin de chaos, qui agit comme un malotru, et l’ingérable hasard, qui fourre son nez partout.

Pas la moindre considération particulière. Pas la plus modeste commémoration. Pas un seul jour du calendrier pour honorer sa mémoire. Au besoin, un jour non férié eut fait l’affaire, pourvu qu’il ne fut pas trop mal placé. Des nèfles, oui!

Aucun édifice dédié à son évocation, à la célébration de sa prouesse originelle. Bernique! Pas d’autels domestiques où trônerait son portrait (un simple cadre évidé offre pourtant une belle ressemblance). Avec ne serait-ce que quelques fleurs en plastique achetées au rabais. Ce n’est quand même pas demandé l’impossible. Macache!

Sans compter que ses «fidèles» n’accordent pas de majuscule à son auguste nom. Alors qu’il suffirait d’une seconde pour écrire correctement Néant. Sinon, le grand Néant, beaucoup mieux encore. Ça ne coûte pas un rond et ça fait toujours plaisir. Des clous, ouais!

 

Est-ce parce qu’il ne se remit jamais de sa dépense d’énergie monstrueuse lors de la création, ou, plus prosaïquement, boude-t-il? Quoi qu’il en soit, depuis ce prodige initial, le néant ne crée plus rien. Il n’en fiche carrément plus une rame. Tous les scientifiques sobres le confirment. Que dalle! Même pas le plus petit, insignifiant, moins onéreux, dérisoire cadeau de lessive. Nib!

 

Moralité: sans être bourré, affirmer que le néant produit quelque chose, c’est, à la manière d’un banal dévot, croire aux miracles. C’est avaler, tel un gros gogo gobeur, ce fameux méga-miracle laïque des origines.

 

Attendu que l’intitulé fait mention d’ode, il est temps d’oder religieusement.

Néant, ô toi dont le patronyme rime avec néon (au diable les pinailleurs), que chante le paon enrhumé.

Néon, tellement semblable à toi, ô Néant, puisque l’éclairage artificiel tire d’embarras ceux qu’entoure l’obscurité. Tandis qu’il faut chercher une clé à l’intérieur de la cave, si profonde. Ou sous le porche, si discret. Ou dans le corridor, si long. Ou la remise, si encombrée. Ou près du toit, si haut. Les cloportes dégagent. La voie de garage cesse de l’être.

O Néant, tu ravis l’athée au logis.

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 17:13

Aujourd’hui, en France, certains courants confessionnels, fondamentalement hostiles à nos idéaux, sont les passagers clandestins de la politique. Situation intolérable car toute religion prêchant le crime sacralisé, qu’exécutent des fous de Dieu, doit être tenue pour indésirable sur notre sol. Tant que tous ses membres, à l’intérieur de nos frontières et hors de nos frontières, partout dans le monde, n’auront pas procédé à un «aggiornamento» collectif. Tant qu’un tel scandale religieux, véritable défaut d’humanité, durera. Tant que la mise à mort d’autrui, au nom de Dieu, restera inscrite (métaphoriquement ou pas) dans ses textes saints. Tant que les crimes, au nom de Dieu, continueront à être perpétrés. Tant que les menaces de mort, au nom de Dieu, se prolongeront. Tant que des agressions, mortelles ou pas, pour de prétendus blasphèmes envers Dieu, perdureront. Tant que tous les actes terroristes, au nom de Dieu, n’auront pas cessés. Tant que sera répété l’absurdité morbide que Dieu récompense le religieux criminel.

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 17:38

Par Dieu, entendons ici la réponse aux grandes questions posées par l’homme depuis que ses interrogations portent sur des notions abstraites: existence de Dieu, origine du monde, sens de sa vie, quelque chose après la mort…

Alors imaginons un photographe métaphorique souhaitant avoir des réponses à ces questions. Avec son appareil photo métaphorique, muni d’un flash métaphorique, il appuie sur le déclic métaphorique.

Seulement, la lumière de son flash métaphorique, comme tout flash physique, produit un éclairage «plat», sans relief, qui permet de reconnaître tout juste le sujet.

Autre problème du flash: le premier plan est «cramé», surexposé.

Quant au fond, éloigné du sujet, il est par contre très sombre, sous-exposé. On ne voit presque rien.

Explication: cette source lumineuse unique, placée à proximité de l’objectif, est la métaphore de quoi? Il s’agit de l’éclairage porté sur une religion hégémonique, à la vision étroite et limitée.

 

Alternative à cette investigation étriquée.

 

D’abord, on emploiera une lumière réduite qui sera dirigée sur le premier plan. Explication: il s’agit de l’éclairage porté sur la sorcellerie, le chamanisme, les hommes-médecine…

 

Puis, pour le sujet, au centre, on aura recours à un éclairage assez puissant, venu d’en haut, quelque part entre latéral et facial, d’un côté ou de l’autre. Explication: il s’agit, pour le photographe, de l’éclairage porté sur sa propre religion. Ou bien sur le contexte civilisationnel qui a présidé à son éducation.

 

Côté opposé, on installera une lumière venue aussi d’en haut, également située entre les positions latérales et faciales, mais moins intense, afin de créer du modelé, de la profondeur, sur le sujet. Explication: il s’agit de l’éclairage porté sur tous les grands courants religieux.

 

Face au sujet, on mettra une petite lampe flood, dont l’intensité mesurée permettra d’adoucir le contraste, juste assez pour déboucher certaines ombres. En particulier, ce triangle noir, disgracieux, sous le nez. Explication: il s’agit de l’éclairage porté sur l’athéisme.

 

Par-derrière, on fera plonger un puissant projecteur qui frise le sujet, créant un liseré surexposé. Notre sujet se détache désormais parfaitement du fond. Explication: il s’agit de l’éclairage porté sur l’ésotérisme.

 

Il existe également la possibilité de disposer différemment ce puissant projecteur, cette fois, orienté de bas en haut, et placé par-devant. A déconseiller aux âmes sensibles car il rend le sujet effrayant (technique des films d’horreur). Explication: il s’agit de l’éclairage porté sur l’occultisme chtonien.

 

Quant au fond, il est trop vaste. Une seule lampe, même très puissante, ne suffirait pas. Le photographe va donc disposer une multitude de projecteurs directifs, chacun orienté sur un détail intéressant. Explication: il s’agit de l’éclairage porté sur la philosophie, la psychologie, la psychanalyse, la sociologie, l’ethnologie, le paranormal, l’anthropologie, les mythologies, les contes et légendes, la littérature, les langues, la sémantique, la philologie, la communication, l’art, l’archéologie, l’histoire, l’astronomie…

 

L’observateur avisé constatera donc que pour avoir la meilleure connaissance concernant cette question, plus on diversifie les éclairages, plus on a des chances de se faire une idée satisfaisante du sujet.

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